Nous voilà bien content de débarquer de l’Ana Caroline VII après 3 nuits en hamac. Nos corps non-habitués à dormir en hamac seront contents de trouver un lit ce soir.
Accostage à Santarém avec d’autres « mochileiros » (les voyageurs en sacs à dos) direction l’arrêt de bus pour Alter do Chão en mode colonie de vacances!!
Après une petite heure de bus de ville, arrivée dans le petit village d’Alter do Chão où nous partons à la recherche d’un endroit pour dormir. Plusieurs options s’offrent à nous: les vraiment pas chères en hamac ou les plus chères mais sur un matelas…le choix est vite fait mon dos ne veux plus de hamac pour le moment 🙂
L’hostel est bien agréable avec un jardin, des hamacs pour la sieste et un barbecue.
Nous sommes donc pour le moment accompagnés par Julie et Alex; 2 autres voyageurs rencontrés sur le bateau.
Malgré que ce soit les vacances scolaires, le village n’est pas plein. Ça c’est génial!!! Ne pas se retrouver au milieu d’une horde de gens…après la promiscuité du bateau, le calme va être appréciable.
Alter do Chão est un lieu assez atypique sachant que nous sommes en plein milieu de la forêt amazonienne. C’est une langue de sable blanc au bord du Rio Tapajós.
On a l’impression de se retrouver au bord de la mer sauf que l’eau n’est pas salée.
Nous prenons le temps de buller sur le sable en continuant nos lectures à l’ombre des arbres.
Les soirées avec les copains se font à côté du barbecue où nous nous préparons de bons poissons. Après 3 jours de bateau et 3 jours de repas froid, un bon poisson ça fait du bien!
Malgré la saison des pluies, le ciel reste clément et nous offre de beaux rayons de soleil.
Nous profitons d’un jour nuageux pour faire une sortie kayak sur la « lagoa verde »…La plage principale du village est assez horrible avec des dizaines de bars au bord de l’eau et de la musique à fond mais 3 coups de pagayes et la nature vierge est là avec un début de balade sur fond de singes hurleurs. Nous ne les avons pas vu, mais le bruit de leurs cris est impressionnant.
Nous flânons sur l’eau en observant les oiseaux et les poissons volants. C’est les seuls animaux faciles à voir. Je m’offre même une séance de fish-pédicure en pleine nature.
Après quelques jours de repos, nous reprenons le bateau pour 2 jours direction Manaus avec un peu d’appréhension de retrouver la crase des sanitaires. Mais nous faisons le bon choix et notre bateau est finalement plus ou moins propre et il y a une gaziniere libre-service pour des repas chauds.
Nous voyageons toujours avec Julie et Alex. (nos chemins se séparerons à Manaus) Nous ne sommes que 5 étrangers sur …beaucoup de passagers et nous provoquons la curiosité des gens ce qui facilite le dialogue avec nos voisins de hamac.
Ils sont curieux de savoir comment nous nous organisons pour nous faire à manger, pour nous déplacer et trouvent qu’ils faut beaucoup de patience pour voyager aussi longtemps. En discutant avec eux (surtout de politique et des problèmes sociaux car les élections présidentielles sont en fin d’année), je me rends compte que très peu d’entre eux connaissent la géographie et sont incapable de dire où se trouve l’Europe. Je leur montre sur la carte du téléphone en leur expliquant la suite de notre périple et certains découvrent même où se trouve l’Argentine…dur, dur
Les ciels sont toujours aussi magnifiques.
Nous arrivons à Manaus pour mon anniversaire…c’est dimanche est la ville a rendu piétonne plusieurs rues pour un grand marché où l’on peut prendre un bon repas.
Nous passons 3 jours à Manaus à la découverte de la ville en mode tranquille car nous sommes un peu fatigués.
Découverte de l’Opera-théâtre:
Des marchés d’artisanats et de fruits sur le bord du fleuve:
Nous flânons dans les rues et dégustons la spécialité locale, la tacacá, qui est une soupe à base de crevettes séchées, de manioc et de jambú ( une plante qui peut ressembler à l’épinard mais qui a la spécificité d’anesthésier un peu la bouche quand on en mange)
La ville est bien décrépie mais garde aussi de beaux bâtiments de la grande époque du caoutchouc.
Nous rencontrons aussi des militants qui prépare leurs banderoles pour la manifestation du lendemain pour le soutien à Lula dont le procès se tient en ce moment…la situation politique est difficile…il est finalement condamné à 12 ans de prison.
La corruption est une plaie pour ce pays, l’état d’Amazonas a eu 4 gouverneurs en 2017. Dont un qui est en prison avec sa femme et ses secrétaires pour détournement de l’argent de la santé. Y’a du boulot!!!!
Nous quittons nos copains de voyage du moment (Julie et Alex) pour prendre la BR-319 direction Porto Velho pour se rapprocher de la frontière avec le Pérou.
24h de bus sur une piste non goudronnée…une réelle aventure! Nous faisons le trajet de nuit et heureusement qu’il n’a pas encore trop plu même si c’est la saison des pluie (sinon le bus ne passe plus) car ça secoue déjà pas mal. Pendant la nuit, le bus est obligé de faire des sauvetages de voitures et camions bloqués dans les ornières de boue…pas de tout repos ce trajet.
La frontière se rapproche et après encore quelques changements de bus, nous arrivons à la frontière Brésil/Bolivie/Pérou
Tampons sur les passeports sans soucis…là douanes côté Pérou est assez folklorique: des agents sur des tables en plastique dans un petit kiosque dans un parc avec an côté les gens qui écoutent de la musique à fond 🙂
L’ambiance et le physique des gens changent complètement. C’est fou ce qu’une ligne invisible peut tout changer.
Nous trouvons pour pas cher un mini van qui nous emmène jusqu’à Puerto Maldonado où nous passons la nuit…une petite pause s’impose avant la montée vers Cusco.
Hasta luego pour la suite!!!!